Les premiers forts modernes de la position fortifiée de Liège en Belgique ont été érigés entre 1888 et 1891, à l'initiative du Lieutenant-Général belge Henri Alexis Brialmont. Les forts furent disposés en ceinture, à une distance d'environ 7 km du centre-ville. Tous les forts ont été construits avec un matériau largement méconnu à l'époque, le béton, et équipés des armes les plus modernes disponibles à la fin du xixe siècle.Ils étaient capables d'encaisser des obus de 210.
Le problème est qu'en 1914, ces forts comme ceux de la Position fortifiée d'Anvers (PFA)et de la Position fortifiée de Namur (PFN) n'étaient plus capables de supporter l'artillerie allemande. Le béton n'étant pas armé, le fort était d'autant moins résistant.
Autre problème, les forts tiraient à poudre noire et la masse de tir était au centre du fort, ce qui d'après les spécialistes était un inconvénient majeur.
Il sera très étonnant de constater dès le 16 août que les forts n'ont pas sauté entièrement (hormis Loncin) mais ont dû capituler pour une raison méconnue. Il n'y avait pas de ventilation forcée dans les forts (hormis Loncin) et donc l'air, les gaz et la puanteur risquaient d'asphixier les soldats à l'intérieur.
A Liège, les forts étient au nombre de 12: 6 grands forts (Barchon, Boncelles, Flémalle, Fléron, Loncin et Pontisse) et 6 petits forts (Chaudfontaine, Embourg, Evegnée, Hollogne, Lantin et Liers). Certains étaient quadrangulaires et les autres triangulaires.
Dans les intervalles ont été positionnés les Régiments d'Infanterie de Forteresse issus des plus vieilles classes de rappelés comme indiqué dans le chapître "situation" (exemple: 12 Rgt Inf Fort issu du 12Li).

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